La qualité des vêtements de travail pour le BTP est aussi importante que celle des équipements de protection individuelle. Pour votre sécurité et votre confort, vous devez tout d’abord choisir des vêtements professionnels adaptés à vos activités, à votre morphologie et à vos préférences personnels. La coupe et la matière des vêtements de travail doivent se choisir selon ces différents paramètres. Les exigences générales pour les vêtements professionnels se spécifient par la norme EN 13688, qui s’associe toujours à une autre norme sur le marquage des protections spécifiques. Nous détaillons ces normes en fin d’article également.
Bien choisir son pantalon de travail pour le BTP
Quelle coupe pour un pantalon de travail ?
La coupe d’un pantalon de travail a énormément d’importance pour votre confort tout au long de la journée premièrement. Si vous êtes un professionnel du BTP, de l’entretien, de l’industrie, de la manutention, par exemple, vous faites beaucoup de mouvements qui demandent une certaine aisance. S’accroupir, s’agenouiller, se pencher en avant, monter à l’échelle…
Un pantalon à la coupe bien pensée vous permet de réaliser tous ces mouvements sans effort supplémentaire et inutile, et d’éviter chutes ainsi que les blessures. Bien taillé et ajusté, votre pantalon ne risquera pas non plus de s’user sur des zones de frottement mais aussi de tension. C’est donc tout à votre avantage de choisir la bonne coupe pour un bas de travail.
Pour choisir votre pantalon de travail, il y a plusieurs critères à examiner.
- Le tour de taille : reportez-vous au tableau des mensurations quand il est disponible, pour choisir un vêtement parfaitement ajusté. La ceinture peut être élastiquée, pour plus de confort premièrement. De plus, si le pantalon dispose d’un arrière bien montant, vous serez plus à l’aise pour vous pencher en avant et vous accroupir deuxièmement.
- La coupe : elle doit s’adapter à votre morphologie. Il existe des coupes étroites et des coupes amples.
- Les renforts : ils sont situés aux zones fortement soumises à l’abrasion et à la tension, comme les genoux ou l’entrejambe par exemple. C’est mieux si les renforts sont en Cordura, qui est un tissu connu pour sa grande résistance.
- Les coutures : lorsqu’elles sont doubles ou triples, le pantalon de travail est beaucoup plus résistant. Le mode de fermeture : il doit vous sembler pratique et adapté (zip, boutons, boucle…)
- Les poches : il existe différents types de poches, spécialement conçus pour les outils que vous utilisez (boucle pour marteau, poche pour téléphone portable mais aussi élastiques pour tournevis…).
À titre d’exemple, les pantalons de travail KAPRIOL se classent en trois types de coupes : Slim, Regular et Relaxed. Le détail des coupes des pantalons KAPRIOL est également disponible via ce lien : https://www.kapriol.com/img/cms/fit.jpg
Vous pouvez consulter notre article « Bien choisir sa taille de vêtements » pour découvrir comment prendre vos mensurations et choisir le meilleur vêtement professionnel pour votre stature deuxièmement.
Décoder les noms de matières des pantalons de travail
Les pantalons de travail en Cordura
Le Cordura est une fibre synthétique de nylon développée par la marque Invista. Trois fois plus résistant que le nylon classique, à l’abrasion, à la déchirure et aux éraflures, le Cordura est utilisé dans le domaine militaire et pour les vêtements de travail et d’extérieur. Le Cordura a aussi la particularité de rester léger et aéré, et d’être déperlant (les gouttes d’eau glissent dessus). Certains tissus Cordura peuvent aussi être imperméables, extensibles ou enduits de différents matériaux.
La certification OEKO-TEX
La certification OEKO-TEX Standard 100 vous assure tout d’abord que le vêtement de travail ne contient aucun produit nocif pour la peau et pour la santé. Des contrôles stricts sont effectués à chaque étape de la fabrication (tissage, teinture, assemblage…) et les tests sont renouvelés chaque année. Cette certification est importante pour un vêtement de travail qui va être en contact avec votre peau pendant des heures, jour après jour en résumé.
Un pantalon de travail stretch, gage de confort
Le mot « stretch » signifie « extensible » et désigne un tissu qui contient de l’élasthanne (parfois désigné par sa propriété : élastomère). Plus la part d’élasthanne est grande (de 1 à 10 % généralement), plus le vêtement est extensible et s’adapte aux mouvements. Il est intéressant de choisir un pantalon de travail stretch pour être à l’aise, en particulier si sa coupe est étroite ou près du corps. Si vous êtes intéressé par l’achat d’un pantalon de travail en denim pour le BTP, il y a de fortes chances qu’il soit composé de jean stretch.
Coton ou polyester ?
Le coton est une fibre naturelle alors que le polyester est une fibre synthétique. Les deux fibres peuvent être associées dans un même tissu. Par convention, on appelle polycoton un tissu qui contient plus de polyester, et cotonpoly les toiles qui sont majoritairement en coton. Si vous voulez profiter de la respirabilité et de la douceur naturelles du coton, vous pouvez vous équiper d’un t-shirt de travail 100 % coton, et ajouter une veste en synthétique, plus résistante aux taches et à l’usure. Pour vous aider à choisir entre les différentes compositions, nous avons écrit un article sur les avantages et les inconvénients des tissus des vêtements de travail.
Choisir une veste de travail pour le BTP ou les loisirs
Quelle coupe pour une veste de travail ?
Les hauts de travail se présentent sous plusieurs formes aux caractéristiques différentes :
Ensuite, chaque haut de travail peut comporter diverses « options » plus ou moins pratiques et utiles en fonction de votre activité.
– Les poches : si votre veste de travail est destinée uniquement à vous protéger du froid lors de vos trajets, vous pouvez vous passer de poches nombreuses. Choisissez une veste multipoche si vous avez vraiment besoin de garder un certain nombre d’outils sur vous à tout moment en résumé.
– Les poignets élastiqués ou réglables avec un scratch : ils empêchent efficacement l’air de pénétrer dans la veste. C’est une option vraiment utile si vous travaillez en extérieur ou si vous effectuez beaucoup de déplacements. Un élastique ou des bandes auto-agrippantes dans le bas d’une veste empêchent aussi le vent de pénétrer.
– Les longues tirettes de fermetures zippées : elles permettent d’ouvrir la veste et les poches même lorsqu’on porte des gants.
– Le protège-cou ou protège-menton : cette petite languette en haut de la fermeture zippée est très utile pour éviter que la peau ne se pince ou se griffe.
– Les couches amovibles : les vestes multicouches combinent, par exemple, une partie intérieure en polaire avec une partie extérieure imperméable. Les différentes couches peuvent être utilisées indépendamment les unes des autres, ou être attachées ensemble par un zip et/ou des boutons. C’est une veste 2-en-1, parfois 3-en-1, vraiment pratique pour travailler dehors par tous les temps.
– Les bandes réfléchissantes : elles servent à être vu dehors, de nuit. Lorsque la veste ou la parka de travail est en tissu orange ou jaune fluo, on parle alors de vêtements de haute visibilité , qui répondent aux critères de la norme EN 20471. Dans ce cas, ce sont de véritables EPI (Équipements de protection individuelle), de catégorie 2.
En plus de choisir la protection et le confort, vous pouvez faire personnaliser votre veste de travail avec le logo, le nom et les coordonnées de votre entreprise. C’est un bon moyen de faire votre publicité à peu de frais en résumé.
Décoder les noms de matières des vestes de travail
Les vestes de travail Softshell
Chez les sportifs d’extérieur et extrêmes, la tenue se compose de trois couches : première couche respirante (évacuation de l’humidité), deuxième couche thermique (isolation contre le froid), troisième couche protectrice (protection contre les intempéries). Composée de polyester et d’élasthanne, la veste de travail Softshell joue les rôles des couches 2 et 3. Elle tient chaud tout en étant déperlante et anti-vent (sans être imperméable). Elle a aussi l’avantage d’être souple, et donc très confortable. On trouve également des pantalons Softshell pour le travail en extérieur.
Déperlant et imperméable : quelle différence ?
Les matières dites « déperlantes » ont une surface sur laquelle l’eau ruisselle. Une veste déperlante convient aux conditions de pluie fine, de bruine et de neige très légère. Par contre, une parka ou une veste de travail imperméable ne laisse absolument pas passer l’eau ni la neige, même en cas de fortes précipitations, et possède souvent des coutures étanches. Les tissus déperlants peuvent répondre à la norme EN 4920, qui détermine la résistance d’une étoffe au mouillage superficiel, alors que les caractéristiques de l’habillement de protection contre la pluie se régissent par la norme EN 343.
Les vestes professionnelles en Ripstop
Le Ripstop est un tissu résistant aux déchirures, développé au départ pour des applications militaires, aérospatiales et sportives. Il peut être composé de fibres synthétiques ou de coton, tissées selon un maillage spécial de fils fins et de fils plus épais, pour donner un tissu à la fois léger et solide. Les blousons, parkas et vestes de travail Ripstop sont aussi imperméables et, par conséquent, résistent très bien à la salissure. Notez que le Cordura peut aussi avoir la propriété « ripstop » si c’est précisé dans la fiche produit.
Les vestes de travail en polaire
Une polaire de travail est une veste souple, souvent zippée, composée de laine synthétique très fine mais aussi très douce. Ces vestes sont légères, chaudes et confortables. Elles sont faciles à laver, sèchent rapidement et ne requièrent pas de repassage. Si une veste en polaire est de bonne qualité, elle peut durer longtemps. Pour les vêtements les plus fins, on parle parfois de veste en micropolaire.
Lorsqu’une veste a vocation à protéger du froid, elle peut répondre aux exigences de la norme EN 14058 (températures supérieures à -5°C) ou EN 342 (températures inférieures à -5°C).
Les équipements de protection pour le BTP et l’industrie
Nous vous présentons ici les principaux EPI pour le BTP et l’industrie. Pour des informations plus détaillées, consultez notre article sur les EPI indispensables.
Bien choisir ses chaussures de sécurité
Les chaussures de sécurité sont des équipements de protection individuelle qui suivent la norme EN 20345. Ces chaussures protègent contre les chocs d’une force de 200 joules, ce qui correspond à la chute d’un de 20 kg depuis une hauteur d’1 mètre. Seuls les équipements répondant à la norme EN 20345 peuvent prétendre au titre de chaussures de sécurité. Les autres EPI pour les pieds peuvent être des chaussures de protection (EN 20346) ou des chaussures de travail (EN 20347).
Additionnellement, la chaussure ou basket de sécurité peut avoir les propriétés suivantes :
A : Antistatique
CI : Isolation du froid
CR : Résiste à la coupure
E : Talon absorbeur d’énergie et de chocs
FO : Semelle résistante aux hydrocarbures
HI : Isolation à la chaleur
HRO : Semelle de contact résistante à la chaleur par contact
P : Semelle anti-perforation
S : Chaussure avec embout résistant à 200 joules
SRC : Semelle antidérapante
WR : Hydrofuge
WRU : Tige hydrofuge
Pour bien choisir votre EPI, nous vous recommandons également de consulter notre guide complet sur les chaussures de sécurité .
Quelle norme pour une casquette de chantier ?
Les casques de chantier se réglementent par la norme EN 13087 alors que les casquettes de chantier répondent à la norme EN 812 (casquettes anti-heurt pour l’industrie). L’utilisation des deux EPI dépend du risque rencontré en résumé.
Les lunettes de protection
Si vous recherchez des lunettes de chantier ou une visière de protection, assurez-vous que l’équipement porte la marque EN 166. Les protecteurs individuels des yeux se classent en trois classes optiques :
Classe optique 1 : Qualité optique pour travaux continus
Classe optique 2 : Travaux intermittents
Classe optique 3 : Travaux occasionnels uniquement
Les gants de protection
Notre article sur les gants de protection liste et détaille toutes les normes relatives à ces EPI.
Les genouillères pour les pantalons de travail
Lorsqu’on s’agenouille toute la journée pour maçonner, souder ou peindre, des genouillères s’avèrent vite indispensables pour empêcher les douleurs chroniques ainsi que les blessures. Adaptées pour le travail, elles sont souples et fabriquées dans des matériaux à la fois légers et amortissants.
Les genouillères de travail à la norme EN 14404 peuvent soit être indépendantes du vêtement de travail (type 1) mais aussi s’insérer dans des poches prévues à cet effet au niveau des genoux, sur un pantalon de travail (genouillères de type 2).
Les genouillères EN 14404 peuvent également être de trois classes :
Classe 0 : utilisation sur sols plats où la résistance à la pénétration ne s’avère pas nécessaire.
Classe 1 : utilisation sur sols plats où la résistance à la pénétration est de 100N à minima.
Classe 2 : utilisation sur sols difficiles où la résistance à la pénétration doit être au minimum de 250N.
Les normes spécifiques pour les vêtements de travail
Voici la liste des principales normes qui peuvent s’ajouter à la norme générale EN 13688 :
– EN 20471 : vêtements de haute visibilité
– EN 14404 : équipements de protection de genoux
– EN 342 et NF 14058 : protection contre le froid / les climats frais
– EN 343 : protection contre les intempéries
– EN 13034 (Type 6) : protection contre les produits chimiques
– EN 11612 : protection contre la chaleur et les flammes
– EN 11611 : protection lors des travaux de soudure (retardateur de flamme)
– EN 14116 : protection à propagation de flamme limitée
– EN 510 : protection contre le happement
– EN 1149-5 : protection possédant des propriétés électrostatiques
– CEI 61482-2 : protection contre les dangers thermiques d’un arc électrique
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